Santé respiratoire
Lors d’audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) précédant la construction d’une nouvelle usine pétrochimique à Montréal-Est, plusieurs groupes de pression avaient soulevé le taux plus élevé de maladies respiratoires dans la région comme argument pour s’opposer au projet. Dans son rapport, le BAPE avait alors recommandé que des études soient réalisées afin d’identifier les causes de cette situation problématique.
Au cours des années suivantes, plusieurs études ont été réalisées sur le sujet, dont certaines par la Direction de la santé publique de Montréal. Ces études ont entre autres souligné que la qualité de l’air dans l’est de Montréal s’était améliorée et qu’elle respectait toutes les normes en vigueur. À propos de la prévalence des maladies respiratoires, les études dénotent des taux plus élevés dans le secteur, mais soulignent aussi que d’autres facteurs peuvent expliquer cet écart, dont la consommation de tabac et les habitudes de vie.
En 2011, l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal a réalisé une vaste étude épidémiologique sur la santé respiratoire des Montréalais. Soucieuse de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens vivant autour des installations de ses membres, l’AIEM a offert sa pleine collaboration aux chercheurs dans leur processus d’enquête.
Dans son rapport, l’agence a souligné que Pointe-aux-Trembles et Montréal-Est affichaient des taux élevés de prévalence de l’asthme actif et d’infections respiratoires chez les enfants de 6 mois à 12 ans. Par contre, contrairement à la croyance populaire, ce ne sont pas les émissions atmosphériques des usines montréalaises qui semblent être la seule cause de ces problèmes. On pointe notamment du doigt la présence d’humidité excessive et de moisissures dans les logements, la fumée du tabac, le faible taux d’allaitement et, dans une moindre mesure, l’exposition aux irritants issus du trafic routier et du chauffage au bois.
Qualité de l'air - 2019
En réponse à la publication d'un rapport de la Direction régionale de la santé publique de Montréal (DRSP), l’AIEM a tenu une rencontre de son comité de liaison élargi, le CLIC élargi, le 26 février 2019. Cette rencontre avait comme objectif de fournir un portrait à jour de la santé respiratoire et de ses facteurs de risques. Ainsi, la DRSP est venue faire une présentation sur la santé respiratoire. L’industrie a aussi présenté des exemples d’actions qu’elle met en oeuvre pour réduire ses émissions et ainsi améliorer la qualité de l'air.
Vous pouvez consulter un sommaire de la rencontre en cliquant ici.
D’autres études ont été publiées au cours des dernières années. Vous pouvez consulter le tableau synthèse des études réalisées entre 2001 et 2013 sur le territoire de la Pointe-de-l’Île en lien avec la santé respiratoire et la qualité de l’air. Ce tableau, produit par le Centre de santé et de services sociaux de la Pointe-de-l’Île, peut être télécharger avec le lien suivant: