La création d’un centre environnemental est intimement liée à la fondation, en 1960, de l’Association industrielle Laval, aujourd’hui opérant sous le nom d’Association industrielle de l’Est de Montréal.

À une époque où il n’existait aucun ministère de l’environnement, ces entreprises de l’Est de Montréal ont voulu mieux comprendre comment leurs activités pouvaient influer l’environnement et les secteurs résidentiels voisins. C’est pourquoi l’Association industrielle Laval avait pour mission de mener des études sur la pollution de l’air et de l’eau afin d’en faire connaître la provenance et les effets sur la communauté.

Afin de mener ses études sur la pollution de l’air et de l’eau, l’Association industrielle Laval fait l’acquisition d’une roulotte, qu’elle transforme en laboratoire mobile pouvant se déplacer d’une industrie à l’autre.

Des années plus tard, la roulotte a été remplacée par des stations d’échantillonnage fixes et se dote d’un laboratoire plus complet. Ce laboratoire est tout d’abord situé à Anjou, puis se déplace à St-Léonard avant d’aménager dans un édifice construit pour l’AIEM sur le boulevard Industriel, à Pointe-aux-Trembles.

Le réseau d’échantillonnage de l’air installé sur le territoire a été mis en place à une époque où de telles stations étaient pratiquement inexistantes ailleurs à Montréal. Au début des années 70, près de 14 stations étaient dispersées dans le secteur. À titre de comparaison, le service de l’environnement de la Ville de Montréal en opère actuellement 11 sur le territoire de l’île.

Par la suite, le laboratoire du centre environnemental de l’AIEM a obtenu son accréditation dans le cadre du programme d'accréditation des laboratoires d'analyse (PALA), créé en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec (L.R.Q., C.Q-2). Dès lors, les analyses effectuées par l’AIEM étaient reconnues conformes aux normes prévues par la réglementation en vigueur.

Le programme d’accréditation a été élaboré en 1984 dans le but d'assurer la qualité des analyses réalisées par les laboratoires agréés lors de la surveillance des eaux de consommation. Au cours des années qui ont suivi, des secteurs d'intervention supplémentaires ont été ajoutés afin de répondre à de nouveaux besoins, notamment pour le suivi des eaux usées industrielles, des boues d'usines d'épuration, des sols contaminés, des déchets dangereux, des huiles usées et des rejets à l'atmosphère. Pour en savoir plus sur le PALA

Pendant environ 50 ans, l’Association industrielle de l’Est de Montréal a donc contribué, par ses recherches et ses analyses, à mieux comprendre l’impact des entreprises sur le secteur. La présence grandissante de laboratoires commerciaux, le développement des initiatives publiques en matière d’environnement (dont le service de la qualité de l’air de la Ville de Montréal) et la basse des activités industrielles dans l’est ont éliminé le besoin d’opérer son propre laboratoire. Conséquemment, l’AIEM a pris la décision de cesser les activités de son centre, en 2010.