La sécurité des sites industriels et des collectivités​

Au milieu des années 80, l’Association industrielle Laval amorce un virage visant à établir des liens plus soutenus avec les intervenants de première ligne (pompiers, policiers, ambulanciers, etc.). En 1984, un grave accident industriel survenu à Bhopal, en Inde, et une série d’accidents industriels majeurs à travers le monde ont forcé les membres de l’Association à s’interroger sur l’impact que pourrait avoir un accident grave, au-delà des limites de leurs propriétés.

C’est ainsi que le comité pour les Mesures d’urgence pour l’Est de Montréal (MUPEM) est créé. Sa mission est de mieux connaître les dangers liés aux activités industrielles et de réduire les risques. On cherchait donc à coordonner la préparation et l’harmonisation de plans industriels et municipaux de mesures d’urgence en prévision d’accidents industriels majeurs, dont les conséquences pouvaient être susceptibles de porter atteinte à la sécurité de la population ou de causer des dommages importants.

Ces démarches de rapprochement se concrétisent en 1995 par la mise en place volontaire, avec la Ville de Montréal-Est, du premier comité mixte municipalité-industries (CMMI) au Québec sur la gestion des risques industriels. On s’attelle alors au développement d’une culture de sécurité civile, où le citoyen est au cœur du processus.

Les activités du CMMI ne se contentent pas de simplement réduire les risques d’accident, mais également d’engager l’ensemble des acteurs concernés à prendre des mesures pour minimiser les conséquences d’un événement majeur. Des campagnes d’information sur les risques, sur les moyens de prévention et sur l’adoption de comportements sécuritaires en cas d’accident, sont à l’ordre du jour.

Le leadership et la concertation dans l'Est de Montréal incarnés par le CMMI sont reconnus en 2000 par la remise d’un Mérite québécois de la sécurité civile. Pour en savoir plus sur ce prix

Outre les problématiques de gestion des risques, on observe également à la même période des problématiques de cohabitation causée par des nuisances, nécessitant une plus grande collaboration avec le milieu. C’est alors que l’AIEM entreprend une réflexion sur ses orientations. Elle mandate alors des experts pour orienter sa réflexion. Leur rapport, rédigé en 1995, décrit une nouvelle stratégie de communication environnementale. Ce rapport recommandait notamment d’améliorer la stratégie d’intervention en adoptant une approche ICP : information, consultation et participation. Pour en savoir plus sur cette approche, vous pouvez consulter les sites suivants :

Dans ce contexte, l’Association industrielle Laval change de nom en 1995 au profit de sa dénomination actuelle, l’Association industrielle de l’est de Montréal (AIEM). Sa nouvelle mission : contribuer à l’harmonisation des activités industrielles de ses établissements membres avec leur milieu urbain. ​